Article de presse sur l'algoculture
Bonjour à tous et toutes.
(Re)voyez ci-joint l’article du journal Le Télégramme paru le 17/10/19 et signé de Flore Limantour qui veut témoigner de la « marginalisation de l’algoculture en Bretagne ».
On peut constater que les propos relatés sont chargés de
contresens.
Le marché serait prometteur ! Certes, mais sous réserves de réelles études de ce marché.
Il
est écrit : « Le marché est très prometteur autant dans le secteur alimentaire que
dans la cosmétique, le domaine de la santé »
Mais l’algue qui doit être cultivée à Moëlan/Mer (la
Saccharina Latissima), peu connue des scientifiques dont les avis divergent
encore aujourd’hui, est seulement riche en sucre et ne présente aucun intérêt économique
pour les utilisations précitées.
De plus, la présentation initiale du projet, étudié et
accepté par l’administration, portait sur la récolte de milliers de tonnes
d’algues. Or l’espérance se réduit aujourd’hui à une centaine de tonnes qui
sont dénuées d’intérêts particuliers. Alors qu’un seul goémonier en récolte en
moyenne 1800T par an. Dans ces conditions où est l’étude de marché ?
Et que penser des contraintes de la réglementation censée être « très restrictive en matière de protection de l’environnement » ?
Le décret utilisé pour lancer la procédure d’agrément est de
fait inadapté au travail en mer (il a été crée pour concéder de petites
surfaces sur l’estran). Il s’en est suivi qu’aucune consultation préalable
des populations riveraines, donc aucune anticipation des conflits générés ni
aucune étude d’impact n’ont été réalisées, alors même qu’il s’agit d’une concession
accordée pour 15 années, sans prévoir de période d’essai, sans plus s’assurer
du réalisme économique du projet.
Cependant, nous devons admettre que les remarques formulées
par monsieur Thaëron, responsable de la société Bamejyot, dont la concession de
37,5 ha est accordée pour la culture des huîtres et non celle des algues, sont conformes
à la réalité, à savoir : la gêne des pêcheurs, du fait de la privatisation
de 225 ha
en mer proches de nos côtes et aussi l’inquiétude environnementale face aux
algues et aux huîtres potentiellement invasives.
Et peut-être faut-il rappeler l’échouage répété de ses
balises et de ses bouées, durant des mois sur nos cotes … Et cela sans même
qu’il se préoccupe de signaler aux
autorités la perte de son balisage en mer.
Finalement, au travers de cet article nous percevons la
volonté de promouvoir la dynamique de « l’or bleu », cette économie en devenir qui mobilise tous les
moyens politiques et administratifs à grand renfort de subventions. Rien ne
saurait la freiner.
Or, contrairement à cette approche « open to all », nous pensons que
pour s’inscrire dans une économie durable, les projets qui s’y rapportent
doivent garantir le respect de l’environnement, l’acceptation sociale et le
sérieux d’un plan économique.
Voici cinq ans que nous le disons … Déjà cinq ans.
Merci à tous pour votre attention, bien amicalement,
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